PRÉPAREZ-VOUS POUR LE NOUVEAU LOOK DU CYCLISME
Par Kris Westwood, directeur de la haute performance chez Cyclisme Canada
Les derniers mois ont présenté des défis uniques qui ne peuvent pas être comparés à aucune autre situation que nous avons connue jusqu’à présent. Malgré toute cette incertitude, il y a lieu d’être optimiste avec la réouverture d’installations, le retour des athlètes à l’entraînement et le retour des compétitions dès le 1er août. Quand les courses de vélo reprendront, ce sera très différent de ce à quoi nous sommes habitués.
Malgré le fait que certains pays tels que la Slovénie déclarent que le COVID-19 n’existe plus à l’intérieur de leurs frontières et laissent les événements se dérouler normalement, le reste du monde est beaucoup plus prudent.
Ceci a été souligné vendredi lorsque l’UCI a annoncé ses directives pour la reprise des courses sur route, préparées par un groupe d’experts cyclistes et médicaux (ils publieront bientôt des directives similaires pour le VTT et le BMX).
Si vous avez lu nos documents traitant du retour au sport pendant la pandémie, une grande partie de ce document vous semblera familier: il décrit l’évaluation des risques par rapport à l’atténuation de ceux-ci pour déterminer si la compétition doit se poursuivre. Ce qui est nouveau, ce sont les mesures que les équipes et les organisateurs doivent mettre en œuvre pour reprendre les compétitions.
Le concept clé est les «bulles» – pas celles de la chanson de Don Ho, mais un concept familier si vous avez déjà assisté à des Jeux Olympiques où les «bulles de sécurité» sont un gros sujet de conversation. Le transport officiel des Jeux est informellement appelé de «bulle à bulle» – il vous permet de passer de la bulle de sécurité du village à la bulle de sécurité du site sans avoir à passer par le dépistage à chaque extrémité.
L’approche UCI est basée sur des bulles de santé: chaque équipe doit créer une bulle d’athlètes et de personnel soigneusement sélectionnés et isolés du reste de la population. Lors des événements, ces bulles d’équipe fusionnent pour devenir une «bulle de peloton», isolée des organisateurs, des médias, des VIP et des fans lors de l’inscription, pendant la course, dans les zones de ravitaillement, lors de la remise des prix, à l’antidopage et à l’hôtel.
Tout cela repose sur une surveillance médicale continue; le partage d’informations confidentielles sur la santé entre les équipes, les organisateurs et l’UCI, l’accès fréquent et fiable aux tests, ainsi que des plans d’urgence pour gérer les cas positifs. Ceci implique un gros investissement en temps et en argent qui ne peut être atteint qu’aux échelons supérieurs du sport, où le temps de télévision contribue à rendre la contribution des partenaires viable.
Le concept global est similaire à ce que font d’autres sports professionnels, y compris la Formule Un et la LNH, bien que ces derniers ont eu plusieurs cas confirmés de COVID-19, ce qui a forcé le Lightning de Tampa Bay à fermer ses installations.
Les choses au niveau national seront très différentes. Il n’y a aucun moyen pour un organisateur de championnat national de s’assurer que chaque participant a été testé et a été isolé du reste de la société pendant la durée appropriée, et les tests COVID-19 ne sont pas disponibles en dehors du système de santé publique, donc ils ne peuvent pas être accélérés.
Sans bulle de santé viable, les formats des événements devront être modifiés pour permettre une plus grande distanciation sociale. Les Championnats canadiens sur route, par exemple, pourraient n’être qu’un contre-la-montre individuel. Les épreuves de vélo de montagne pourraient commencer par vagues de 10 athlètes ou moins. Les courses de BMX pourraient avoir seulement quatre coureurs au lieu de huit à la grille de départ, etc.
Certains de ces concepts sont déjà testés pour voir s’ils sont viables, donc nous serons prêts à les utiliser lorsque nous aurons le feu vert de la part des autorités sanitaires.
Entre-temps, Cyclisme Canada a publié cette mise à jour sur l’état des événements nationaux le 19 juin dernier.