TOUJOURS PLUS HAUT : LE PROGRAMME FÉMININ D’ENDURANCE SUR PISTE VEUT ATTEINDRE LE PROCHAIN NIVEAU – Cycling Canada Cyclisme

TOUJOURS PLUS HAUT : LE PROGRAMME FÉMININ D’ENDURANCE SUR PISTE VEUT ATTEINDRE LE PROCHAIN NIVEAU

Le programme féminin d’endurance sur piste (WTE) est le programme canadien haute performance ayant connu le plus de succès depuis 2010. En effet, l’équipe de poursuite par équipes féminine a été médaillée de bronze aux deux derniers Jeux olympiques en plus de monter sur le podium à tous les Championnats du Monde depuis 2012, pour un total de trois médailles de bronze et deux d’argent (dont une en 2016). Du côté des épreuves individuelles, les athlètes canadiennes ont remporté trois titres mondiaux et plusieurs médailles d’argent et de bronze, dont deux d’argent et une de bronze aux Championnats de 2016.

Nous nous sommes assis avec Craig Griffin, entraîneur piste pour le programme féminin afin de discuter du programme WTE alors qu’il entame un nouveau cycle en vue des Jeux de Tokyo.

«En ce moment, nous sommes occupés à tranquillement ramener le groupe ensemble» explique Griffin, qui poursuit : «C’était un énorme effort mental et physique que de se préparer pour Rio et de se rendre sur le podium. Ça prend beaucoup d’investissement, tant au niveau physique que mental, donc tout le monde a dû prendre un temps pour relaxer et décompresser en revenant des Jeux. Les derniers mois nous ont permis de nous questionner sur ce qui a fonctionné, ce qui nécessite encore du travail, qui sera des nôtres pour les quatre prochaines années et qui ne fera pas partie de l’aventure. On laisse la poussière retomber et on recommence à bâtir.»

«Suite aux Jeux de Rio, nous ne savions pas qui allait revenir. Je me disais que possiblement 50% des filles voudraient revenir, mais jusqu’à maintenant une majorité des filles veulent continuer pour les quatre prochaines années. Évidemment, on doit adopter une approche lente et calculée pour que les filles soient prêtes mentalement et physiquement à s’investir de nouveau. En attendant, cela nous permet d’investir plus de temps sur notre programme NextGen afin de bâtir un programme durable.»

Selon Griffin, cette approche permet également aux athlètes d’essayer d’autres courses, et non seulement la poursuite par équipes.

«Les courses olympiques seront toujours notre priorité, donc l’omnium, dans son nouveau format, et la poursuite par équipe sont nos priorités. Ceci étant dit, on voit aussi des opportunités dans des courses telles que le Madison, la poursuite individuelle, la course aux points et la course scratch. Ce sont toutes des compétitions auxquelles nos athlètes participent car on veut leur permettre de devenir plus polyvalentes sur la piste, d’avoir du plaisir et plus de liberté avec le programme.»

«De plus, beaucoup de nos athlètes ont signé avec des équipes professionnelles de route pour la saison 2017 et on leur donne l’opportunité de courir avec ces équipes et de se concentrer plus sur la route après les Championnats du Monde. C’est quelque chose qu’elles n’ont jamais pu faire avant car on se préparait pour les Jeux. Nous avons des athlètes très accomplies qui ne se sont pas encore développées à leur plein potentiel au niveau de la route, donc je pense que les prochaines années représenteront une excellente opportunité pour elles de s’améliorer sur la route et en général avant de recommencer à se concentrer sur la piste en préparation pour Tokyo.»

«Ça s’intègre bien avec ce que nous faisons présentement. Nous allons participer aux Jeux du Commonwealth l’année prochaine, où nous aurons une majorité d’athlètes de piste. Nous aurons quelques athlètes de route, mais essentiellement tous nos coureurs auront la chance de faire la course sur route. Selon moi, ce sera bien pour nos athlètes, car de telles courses leurs permettent de se développer en tant qu’individus et en tant que cyclistes, et non seulement comme membres de la poursuite par équipes.

Bien que le Canada ait réussi à monter sur le podium aux derniers Jeux, Griffin admet que le but est de décrocher une médaille d’argent, ou mieux encore, une médaille d’or.

«C’est certain que ça va prendre un excellent plan. Quand on compare à il y a quatre ans, notre programme, notre personnel et notre système n’étaient même pas en place. Nous avions quelques entraîneurs et un physiologue et c’était à peu près tout. Maintenant nous avons une équipe complète et un programme NextGen en développement.»

«La première étape a été de tripler notre personnel et d’avoir de nouvelles installations pour mieux supporter les athlètes et bâtir le programme. C’est important de trouver les bonnes personnes pour développer le programme et le système. Nous avons débuté le processus lors du dernier quadriennal et nous allons continuer à travailler là-dessus. Nous avons considérablement plus d’expérience maintenant et nos athlètes, notre personnel et nos scientifiques ont acquis beaucoup de connaissances. Tout ce que nous avons appris jusqu’ici va certainement être notre plus gros atout pour le développement de nos athlètes.»

«Nous sommes toujours à la recherche de nouveaux athlètes. Nous allons toujours rechercher des personnes comme Georgia Simmerling (qui s’est jointe au programme pour les Jeux de Rio). Nous avons débuté le dernier cycle olympique avec deux de nos athlètes olympiques et finalement, seule Jasmin Duehring s’est rendue à Rio. On a dû trouver et développer quatre ou cinq très bonnes athlètes en cours de chemin, donc j’ai espoir qu’on puisse en trouver deux ou trois de plus. Évidemment, nous allons continuer à travailler avec notre équipe actuelle pour les amener au prochain niveau.»