CE QUE LES ATHLÈTES CANADIENS FONT POUR RESTER EN BONNE FORME PHYSIQUE ET MENTALE À PARTIR DE LA MAISON
Par Philippe Tremblay, Coordonnateur marketing et communications chez Cyclisme Canada
Au milieu d’une crise mondiale sanitaire, les cyclistes canadiens issus de toutes les disciplines sont confrontés à une incertitude et à des défis sans précédent dans leurs routines alors qu’ils s’isolent et se distancient physiquement en suivant les recommandations des services de santé dans leurs provinces respectives. Ils servent d’exemple pour le reste de la population via-à-vis les mesures drastiques qui doivent être prises dans l’intérêt de la santé et de la sécurité de notre communauté locale, provinciale, canadienne et mondiale en ces temps difficiles.
Tous les athlètes ont dû apporter des modifications majeures à leurs programmes d’entraînement et de course qui étaient soigneusement planifiés. Les Jeux de 2020, un objectif majeur pour de nombreux athlètes, ont été reportés au plus tard à l’été 2021, déplaçant un objectif de vie et plusieurs carrières à une date indéterminée. Avec tous ces changements, voici comment deux olympiennes font face à l’incertitude et s’entraînent pour l’avenir tout en demeurant en bonne santé à partir de la maison.
Leah Kirchmann a décidé de rester aux Pays-Bas, où son équipe professionnelle Sunweb a une base d’entraînement à Sittard. Aux Pays-Bas, il n’y a actuellement aucune restriction pour rouler à l’extérieur, alors Kirchmann et sa coéquipière Alison Jackson ont pu continuer à s’entraîner sur la route. Bien que l’entraînement puisse se dérouler comme prévu, ses principaux objectifs pour ce printemps ont été complètement modifiés.
«Je reste concentrée sur les choses que je peux contrôler pour le moment», a expliqué Kirchmann. «Je me suis fixé de nouveaux objectifs d’entraînement pour maintenir ma motivation quotidienne et je me concentre uniquement sur donner le meilleur de moi-même à chaque jour. Je suis vraiment reconnaissante de pouvoir continuer à rouler dehors à tous les jours, sachant que certaines de mes coéquipières ne peuvent pas sortir de chez elles. »
Pendant ce temps, Catharine Pendrel est en isolement dans sa maison à Kamloops, en Colombie-Britannique. Malgré ces changements, elle utilise également des stratégies pour se préparer physiquement et mentalement. «Je pense que le maintien de la routine et de la structure est essentiel lorsque certains de nos objectifs les plus importants de la saison ont changé et qu’il y a beaucoup d’incertitude. Je commence ma journée avec une méditation de 10 minutes et 10 minutes d’abdominaux, puis le petit déjeuner et une promenade avec mon mari et mon chien. Ce sont des choses simples, mais la normalité et le fait de prendre le temps de respirer contribuent à se sentir bien.»
«J’alterne entre rouler dehors et m’entraîner à l’intérieur. C’est difficile de savoir à quel point il faut s’entraîner en ce moment, alors j’essaie de garder une forme physique de base tout en touchant tous les différents systèmes énergétiques.»
La crise mondiale sanitaire a également entraîné des défis mentaux, en particulier pour les athlètes qui comptent souvent sur des blocs d’entraînement et de course soigneusement planifiés.
«Pour prendre soin de ma santé mentale pendant cette incertitude, je m’assure de faire des choses que j’aime tous les jours, comme essayer de nouvelles recettes. Passer du temps dans la nature m’apporte également beaucoup de paix, et je m’assure de maintenir mes relations sociales en ligne avec tout le monde à la maison.»
Pendant ce temps, Pendrel a commencé à apprendre le français, en plus de sa routine de méditation.
Alors que les objectifs de la saison sont modifiés et que l’entraînement se poursuit, Kirchmann et Pendrel sont d’excellents exemples de la façon dont les Canadiens aux prises avec l’incertitude dans leur vie quotidienne et leur emploi peuvent rester ancrés dans leur bien-être physique et mental.